Retrouvez SIWOL sur Facebook !

mardi 19 septembre 2017

La rentrée...



L’école a repris en juin, et après les traditionnelles courses de fournitures pour équiper les filles en cartables, cahiers et stylos, elles ont repris le chemin de l’école. Pour celles qui étaient arrivées cette année à l’orphelinat, c’était la première rentrée, qui a donc été riche en émotions, mais l’école fait désormais partie de leur routine. Seule une fillette qui a des difficultés d’apprentissage et beaucoup de retard est scolarisée à domicile. C’est à l’école que les filles ont célébré la fête d’indépendance de l’Inde le 15 août. Elles ont participé à la procession et à la levée du drapeau. Elles ont également pris part à la compétition de kabaddi de l’école. Le kabaddi est un sport indien très populaire dans les cours de récréation, mais qui a aussi son championnat, on pourrait le rapprocher de la balle au prisonnier, mais avec des spécificités (pour en savoir plus, clic). Comme elles ont remporté cette compétition, elles sont sélectionnées pour le niveau supérieur.

Entrainement sportif...

Pour la première fois, un volontaire indien a séjourné à l’orphelinat, cet étudiant ingénieur a proposé aux filles du soutien en mathématiques et en anglais, mais aussi bien sûr des jeux, du sport, etc. Il les a aussi sensibilisées à l’écologie et avec son aide, elles ont planté des arbres sur le terrain de la maison.
Plantations...
Sur le plan de la santé, une des filles est très malade, sans que la cause de sa maladie ne soit encore identifiée. Elle est actuellement soignée à Mumbay (Bombay) et sa situation est très préoccupante. Au-delà de ce cas, l’été est toujours une période difficile, la pluie et la chaleur amènent beaucoup de désagréments et de soucis de santé. La dengue en particulier est très répandue dans le village, et elle a affecté plus de 400 personnes en un mois. Les villageois se sentent abandonnés par le gouvernement et ont l’impression qu’aucune mesure sérieuse de santé publique n’est prise. Par ailleurs, les difficultés d’approvisionnement en eau demeurent, et l’eau en bouteille constitue un budget important pour l’orphelinat. Malgré ces difficultés, l’équipe de l’orphelinat essaye de garder sa bonne humeur et de préserver autant que possible les filles !
Rien de mieux qu'un bon petit plat pour remonter le moral...

mardi 9 mai 2017

C’est l’été !!!


Enfin, tout dépend d’où nous sommes… Actuellement, à l’orphelinat, avril et mai représentent la saison chaude et sèche. Après le mois de mars particulièrement studieux pour les filles, qui travaillent chaque année de façon intensive pour bien réussir les examens de fin d’année scolaire, avril et mai représentent les « grandes vacances ». Vu de France, ça donne un peu le sentiment qu’elles passent le bac chaque année, tellement la pression est forte sur ces examens. Mais si elles veulent réussir à Siruguppa, il est important qu’elles le fassent selon les règles du jeu de Siruguppa. Et tous les enfants là-bas vivent ces examens de fin d’année avec une intensité de travail (volume horaire) et une envie de bonnes notes impressionnantes. Pendant leurs vacances, la plupart des filles restent à l’orphelinat, quelques-unes iront quelques jours dans leurs familles (tantes, cousins, …), mais uniquement si elles le souhaitent. Certaines, qui ont des histoires familiales compliquées et parfois douloureuses resteront à l’orphelinat.
Une scène familière de l'été: attendre à la pompe à eau
 « L’été » à Siruguppa (avril et mai), c’est aussi la saison très sèche. La principale source d’emplois locaux consiste à travailler dans les champs, notamment de riz (et un peu ceux de coton). Ces emplois se font sur la base d’embauches et de paies à la journée. Et autant le riz nécessite un nombre de jours de travail très important (la pique, la repique, etc.), autant la récolte a lieu avant la saison sèche… Il n’y a donc plus de travail pour la plupart des habitants de Siruguppa et des villages environnants en avril – mai, et donc plus de salaire.
Les camions de livraison d'eau
A cela se rajoute chaque année des soucis d’approvisionnement en eau potable pendant cette saison. L’eau se raréfie, elle vient de plus loin, certains font la queue pendant des heures le matin, se levant bien avant le lever du soleil pour repartir avec un ou deux bidon(s) d’eau potable. Les derniers arrivés repartent bredouilles, ce qui fait que le lendemain les gens se lèvent encore plus tôt pour repartir avec cette précieuse eau. Cette année n’échappe pas à la règle, et c’est encore pire que d’autres années. L’absence de revenu et d’eau potable génère chaque année un exode rural, les gens qui travaillent habituellement aux champs emmènent leurs enfants et partent à la ville, généralement à Bangalore, espérant y trouver du travail. Actuellement, ce sont ainsi des camions entiers qui se chargent de familles quittant Siruguppa et ses environs pour Bangalore, partant pour plusieurs mois. Les familles reviennent avec la pluie, et le retour des travaux des travaux agricoles.
Livraison d'eau potable...
Heureusement, l’orphelinat arrive à se faire approvisionner en eau, mais de nuit tellement la situation est tendue à ce sujet. Il faut bien sûr faire très attention à l’eau mais il reste possible de cuisiner, et les filles ont de quoi boire et se laver… Donc à Siruguppa, pas de batailles d’eau estivales, malgré les fortes chaleurs !

mercredi 15 mars 2017

Le bilan de 2016

Scroll down for English

Comme chaque année, nous vous faisons un petit retour sur l’année précédente. Cette année un peu plus tard que d’habitude… En effet comme vous l’avez peut-être remarqué, nous avons été obligées de ralentir le rythme des publications sur le blog, du fait de nos vies bien chargées en ce moment !
La traditionnelle photo de Noël
En 2016, comme toujours, c’est le rythme de la vie scolaire qui a donné le ton. En particulier, les examens réguliers que les filles doivent passer, et notamment ceux très importants de fin d’année scolaire, qui ont lieu en mars. Toutes les fillettes ont réussis, y compris les quatre qui devaient passer un examen supplémentaire (Kannada Pandit Exam), une sorte de certification qui facilitera leur entrée sur le marché du travail le moment venu. En juin, c’était déjà le temps de reprendre le chemin de l’école, avec de nouveaux sacs, livres et stylos… Pour 8 d’entre elles (les plus âgées), c’était une rentrée un peu spéciale, car elles ont été acceptées dans une nouvelle école, sélective. Cette école devrait non seulement les aider à poursuivre de bonnes études mais leur permettre également de bénéficier d’une bourse d’études si elles obtiennent de bonnes notes. Elles ont bien vécu ce changement, se sont fait de nouvelles amies, et deux sont déjà en tête de leur classe !
 
dégustation de pastèque
A part l’école, l’année a été rythmée par les nombreuses célébrations du calendrier indien, qu’elles soient religieuses (chrétiennes, hindoues ou musulmanes), civiles (comme Republic day et la journée de l’indépendance), ou plus « globales » comme le nouvel an, qui a été célébré en plein air, à chanter des chansons, bavarder et danser autour d’un feu de camp…Pour Republic day (le 26 janvier), les filles n’avaient pas école, et elles sont allées à la rivière, pour jouer dans l’eau. En ce qui concerne les festivités religieuses, elles ont célébré la fin du ramadan, Diwali ou encore Raksha bandan (une fête hindoue qui célèbre l’amour entre frères et sœurs, et par extension, l’amitié). Et puis il y a bien sûr eu la traditionnelle fête de noël, qui est toujours marquée par le spectacle de danse et de chant, que les filles répètent durant plus d’un mois. Et en Inde, même l’école à ses propres fêtes, que ce soit School Day en février ou Teachers day en septembre. A chaque fois, les filles ont participé à un petit spectacle, et au vu de leur expérience dans ce domaine, elles ont souvent joué un rôle de « leader » dans le choix des chansons et la conception de la chorégraphie. Un autre grand moment de l’année a été le voyage à Hampi.
Répétition du spectacle de danse à l'école
Comme cela fut le cas l’année précédente, le climat a parfois été rude, et durant « l’été indien » (le vrai, qui dure d’avril à mai dans cette région), trouver de l’eau potable été difficile, et cette tâche a beaucoup occupé les équipes de l’orphelinat. Mais la nature a aussi pu être source de plaisir, et après la mousson (en juin/juillet), les filles ont planté un petit jardin sous la supervision de Shivamma. Cela a été l’occasion de planter du jasmin, des hibiscus et autres. Elles ont beaucoup apprécié cette activité!

Plusieurs volontaires sont venus à l’orphelinat. En novembre d’abord, il y a eu des visiteurs du Royaume-Uni, qui ont surtout fait des travaux manuels avec les filles, et leur ont appris des chansons anglaises. En décembre, une volontaire allemande est arrivée pour deux mois. Elle voulait apprendre aux filles à faire différents travaux d’aiguilles, et notamment, elles ont fabriqué ensemble des sacs à dos. Enfin, en janvier 2017, une nouvelle volontaire est venue, principalement pour aider les filles en sciences. En effet, les plus grandes suivent maintenant des cours assez avancés dans cette matière, et cela devient difficile pour le personnel de l’orphelinat de suivre, et de les aider dans leurs devoirs.
 
Préparation des cartes de Noël
En ce qui concerne les questions de santé, il y a eu deux maladies sérieuses cette année, dont une crise d’appendicite. Mais les deux fillettes ont reçu un traitement rapide et efficace, et elles vont bien. A part ces deux cas, il n’y a eu aucun problème de santé sérieux, et d’une façon générale, on ne peut que constater que l’état de santé général des petites pensionnaires est bien meilleur qu’à leur arrivée. Ceci est sans doute dû à une meilleure nutrition, ainsi qu’à une approche préventive de leur santé. Par exemple, le mois dernier (février 2017), elles ont toutes été vaccinées contre la rougeole et la rubéole. Pour les plus grandes, cela a été fait au sein de l’école, et les plus jeunes, qui ne sont pas encore à l’école primaire, ont été emmenées à l’hôpital local.
Vaccination
Pour finir, une nouvelle petite fille a rejoint l’orphelinat, et une autre est partie. Le départ d’une des filles est une histoire triste : elle ne s’était jamais adaptée à l’endroit, et son comportement devenait de plus en plus complexe à gérer, notamment parce qu’elle se mettait en danger, et pouvait mettre en danger les autres. Le personnel se sentait assez démuni. Comme elle avait encore des proches, et que ces derniers se trouvaient désormais en position de s’occuper d’elle à temps plein, Prema a jugé que ce serait finalement la meilleure solution pour tout le monde. Cela n’a bien sûr pas été une décision facile. Et en janvier 2017, Samrudhi a rejoint les rangs d’Ingrid Nava Jeevana. Pour le moment, elle est encore en période d’adaptation et passe le plus de temps possible dans son nouvel environnement, mais tout se passe bien, et elle devrait être scolarisée à la rentrée prochaine.

As usual, 2016 was rhythmed by the school. Indeed, girls have to attend regular exams. The most important exams are in March (end of year exams). All of them did well and four of the girls also prepared a special exam (Kannada Pandit Exam) which is an additional qualification which will make getting a job in the future much easier for them. In June, all of the girls went back to school with new bags, textbooks and stationary. For eight of them, this year meant a lot of change, as they were admitted in a new school, which is selective and will help them greatly in their future studies. Though this was a great change, they were happy with their new classes and teachers and made new friends. They scored good marks showing that they are doing well in their new school, two of them are head of their class. 

Aside from school, many festivities marked the year; religious (Hindu, Christian and Muslim), civil (such as Republic and Independence day), and “global” ones, such as the New Year, which was welcomed around an outside fire, spending a large part of the night chatting, singing and dancing. For Republic Day (26th of January), the girls had the day off school and they all went to the river side to enjoy playing in the water. Regarding religious festivities, the end of Ramzan (Ramadan), Diwali, or Raksha Bandan (a Hindu festival celebrating love between siblings and by extension friendship) were celebrated, as well as of course Christmas, for which the girls presented their usual song and dance spectacle. And the school has its own festivities in India, School Day in February, and Teachers day in September. Each time, the girls participated in small song and dances shows, and as they have some experience in this field, they often played a great role in choosing the songs and prepare the choreographies. Another high point of the year was the trip to Hampi.

As for last year, the climate can be rough in Karnataka, and during ‘Summer’ (April to May in this region), finding drinking water was difficult, and became one of the most time consuming tasks for the staff. But nature also offered some nice pleasures, for instance, after the monsoon (in June/July), the girls started a small garden with Shivamma. They planted small plants such as jasmine, lemon, chickoo, hibiscus etc. The girls enjoyed planting these.

Several volunteers came to the orphanage this year. In November a few guests from the UK came. They taught a few handicrafts and painting to the children, as well as English songs. In December a German volunteer came and stayed for two months. Her project was to teach stitching to the girls and to show them how to make drawstring backpacks. She also spent time with younger girls painting, drawing and doing crafts. And in January 2017, a new volunteer has come, mostly to teach science and mathematics, which is crucial now that the girls are growing and that the staff cannot always help them in these subjects.

Regarding health issues, two of the girl were quite severely sick this year, one with appendicitis. But all ended well as both girl received a good treatment. They were no other major case of illness. This is actually a matter of great joy to see that the girls are overall in much better health than they were when they joined the orphanage. This is the result of a better nutrition, as well as a more preventive approach towards their health. For example in February (2017), all the children received their Measles and Rubella vaccinations. The older girls had these administered through their schools and the girls too young for school were taken to the local hospital.

To end this year recap, a new girl joined the orphanage, and one left. The departure of the girl is actually a sad story; she never adapted well to the structure, and her behaviour was sometimes violent, putting herself, and sometimes others in danger. The staff felt quite helpless, and this was a sad situation for everyone. As she still had some kin, who were now in a position to take care of her, Prema decided this was for the best. In January 2017, Samrudhi joined Ingrid Nava Jeevana. She is still staying at home to get used to her new surroundings and life, but she should join school soon.